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Entre chien et loup.

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Environnement économique

La croissance mondiale marque le pas. Sous l’effet des tensions commerciales internationales, de l’incertitude autour des modalités du Brexit et d’autres facteurs de fragilité (agitation sociale et politique de plusieurs pays européens, volatilité des marchés financiers, instabilité des économies émergentes, etc.), l’ambiance n’est clairement plus aussi sereine qu’au début de l’année 2018.

Pendant qu’en Asie, la Chine réalise une performance jugée décevante (+ 6,6 %, soit le niveau le plus bas depuis vingt-huit ans), en Europe, l’Italie est entrée en récession au second semestre 2018 et l’économie allemande s’essouffle sérieusement. À l’échelle de la zone euro, la croissance du PIB s’est ainsi établie à 1,8 % en 2018, loin derrière les 2,4 % observés en 2017. Le quatrième trimestre 2018 a été particulièrement morose et le début 2019 ne s’annonce guère meilleur.

Le FMI a récemment abaissé ses prévisions de croissance. Il n’attend plus qu’une progression du PIB mondial de 3,5 % pour 2019 (deux dixièmes de point de moins que dans ses précédentes prévisions) et de3,6 % pour 2020 (un dixième de moins). Le ralentissement est quasi généralisé à l’échelle de la planète. Si la croissance américaine est toujours attendue à 2,5 % en 2019, les effets des mesures de relance budgétaire s’estompent et son rythme devraitre descendre à 1,8 % en 2020. La Chine, tout en se maintenant à des niveaux qui laissent rêveurs, continue de ralentir (6,2 % en 2019 et 2020). 

Dans un environnement économique international de plus en plus challengé, la France apparaît relativement épargnée. En 2019, elle devrait connaître une croissance nettement supérieure à celle de l’Allemagne.

Mais la dégradation des anticipations de croissance est avant tout imputable à l’Europe. La zone euro ne progresserait ainsi que de 1,6 % en 2019 (trois dixièmes de point en moins) et de 1,7 % en 2020. La détérioration de la situation allemande (six dixièmes de point en moins pour une croissance attendue de 1,3 % en 2019 puis de1,6 % en 2020) et italienne (quatre dixièmes en moins, pour une croissance de 0,6 % et de 0,9 % l’année prochaine) explique cette révision à la baisse des perspectives de la zone euro pour le FMI.

Dans cet environnement, la France apparaît relativement épargnée. Le FMI anticipe le maintien du rythme de croissance observé en 2018, avec une progression de 1,5 % en 2019 pour l’hexagone (soit une révision à la baisse de seulement un dixième de point) puis de1,6% en 2020.

Le mouvement des Gilets jaunes a certes eu un impact négatif, mais d’une ampleur moindre qu’on a pu le craindre. Au quatrième trimestre 2018, l’économie française a crû de 0,3 %, soit autant qu’au cours des trois mois précédents. Le chômage est resté inscrit sur sa pente baissière. Au terme de l’année 2018, le taux de chômage en France était de 8,8 % : s’il est nettement plus élevé que la moyenne européenne, ce niveau constitue un point bas pour la France depuis 2009. Le moral des ménages, après avoir lourdement chuté à partir de novembre 2018, a regagné 5 points en janvier. Dans le même temps, et dans une évolution presque parallèle, le climat des affaires, mesuré au travers de l’indice PMI, s’est révélé meilleur que les prévisions réalisées pour le début 2019.

Enfin, les investisseurs étrangers continuent d’observer avec intérêt les opportunités offertes par le marché français. La Chambre de commerce franco-américaine l’assure par exemple, en conclusion de son baromètre annuel réalisé auprès d’entreprises américaines : « Pour les Américains, la France est devenue attractive comme elle ne l’ajamais été ».  Relativement épargnée dans cet environnement international plus troublé et plus sombre qu’il y a quelques mois, la France devrait continuer de bénéficier des avantages d’une politique monétaire souple et de conditions de financement avantageuses. Contrairement à ce qui était craint jusqu’à il y a peu, plus personne n’envisage de resserrement monétaire d’envergure aux Etats-Unis ou dans la zone euro en 2019. Jérôme Powell, président de la Fed, a promis qu’il serait « patient ». Son homologue de la BCE est à l’unisson. Mario Draghi terminera ainsi probablement son mandat sans avoir procédé à une seule hausse de taux. Le maintien de ce « bazooka » monétaire devrait s’avérer positif pour l’activité économique en 2019.

À ce contexte monétaire plus favorable que prévu pourraient s’ajouter plusieurs mesures au profit de la consommation des ménages. En France, les dispositions annoncées le 10 décembre pour répondre au mouvement des Gilets jaunes se concrétiseraient par un gain de pouvoir d’achat significatif. L’IPP l’évalue à 0,8 % en moyenne, l’OFCE le quantifie à 440 € par foyer et considère qu’il pourrait créer un surplus de croissance de 0,3 %. Ce mouvement « pro pouvoir d’achat » n’est pasune spécificité franco-française : l’Espagne,en dépit du rejet de son budget 2019 aux Cortes, a acté une hausse spectaculaire du salaire minimum ; les partenaires sociaux allemands se sont mis d’accord sur plusieurs revalorisations salariales prenant effet en 2018 et 2019 ; les revendications sont fortes en Belgique et en Italie. Outre-Atlantique aussi, le rythme d’augmentation des salaires a tendance à s’accélérer depuis l’été 2018.

Hormis les craintes de guerre commerciale transpacifique et celles autour du Brexit, les moyens de compenser le ralentissement observé en 2018 existent donc. L’invitation du FMI lors de la présentation de ses dernières prévisions était d’ailleurs claire : la priorité internationale devrait aller à la résolution coopérative et rapide des désaccords, plutôt que d’augmenter toujours plus les incertitudes et les barrières néfastes. Les prochains mois diront si les équipes de Christine Lagarde ont prêché dans le désert.

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Le marché français de l’investissement en 2018

Jamais le marché français n'était monté si haut. L’immobilier d’entreprise a généré un volume d’investissement de près de 32,5 milliards d’euros sur le territoire national au cours de l’année 2018. Le précédent record remonte à 2007, lorsque le marché avait flirté avec la barre des 30 milliards d’euros.

Les volumes sont impressionnants mais la progression l’est tout autant : les sommes investies en actifs immobiliers affichent en effet une hausse de 21 %. La performance française est d’autant plus remarquable qu’elle se réalise dans un environnement européen beaucoup moins flamboyant, en recul de 6 % en 2018. L’Hexagone a ainsi capté 14 % des volumes investis en Europe (horsRussie), alors que sa part n’était que de 11 % en 2017.

Le marché français reste, certes, loin des deux mastodontes européens que sont le Royaume-Uni et l’Allemagne (avec respectivement 64,4et 60,4 milliards d’euros en 2018) mais il performe beaucoup mieux : tandis qu’outre-Manche le marché a reculé de 9 % en 2018, il n’a connu qu’une timide progression de 2 % sur l’autre rive du Rhin. La France consolide ainsi sa place sur le podium des trois grands marchés européens. Elle dispose en outre de réelles réserves de croissance pour approcher les volumes de ses grands concurrents.

La progression et la performance sont appréciables. Mais, et c’est sans doute le plus important, l’année 2018 n’est pas une simple année record, à ramener au rang d’épiphénomène : elle s’inscrit au contraire dans un mouvement de long terme qui traduit une montée en puissance du marché français.

L’exercice 2018 est en effet le cinquième consécutif à se clôturer sur un volume d’activité supérieur à 25 milliards d’euros. Avant cette période, un tel montant n’avait été atteint qu’à une seule reprise (en 2007). Nous assistons bel et bien à un changement de dimension…Ce changement et le cavalier seul du marché français en Europe peuvent surprendre. Ils obéissent pourtant à une logique : l’immobilier français a en effet regagné en attractivité tout au long de l’année 2018 sous l’effet de la baisse des taux de rendement observée chez certains de nos voisins, tandis que les taux français, qui avaient beaucoup baissé antérieurement, se stabilisaient.

La France a par ailleurs pu compter sur d’autres atouts de taille : en raison de la profondeur et de la résilience de son marché locatif, des perspectives offertes par son économie et de la confiance qu’inspirent les réformes promues par le gouvernement auprès des investisseurs internationaux, l’attention s’est portée sur certaines catégories d’actifs immobiliers alternatifs ou à valoriser, offrant des perspectives de rendement plus élevé que les biens Core.

Les volumes investis en France en 2018 atteignent un niveau inédit. Mais il ne s’agit pas d’un simple record. Ce qui est réellement impressionnant, c’est le changement de dimension du marché français : il fait désormais partie du club des grands à l’échelle internationale.


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