Quantcast
Channel: FranceWebAssociation>> C'est Moi, C'est Vous, C'est Nous , Collaborer, Anticiper, Innover>si tu as une idée, que j'ai une idée et que l'on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées>A la rencontre d’initiatives positives au niveau humain. - international
Viewing all articles
Browse latest Browse all 596

IciPoissyWebSmartCity,Imaginez un monde dans lequel chaque être humain peut librement obtenir et partager des connaissances. Ceci est notre engagement>>FranceWebAsso : C'est Moi, C'est Vous, C'est Nous ! La nouvelle société du Savoir

$
0
0

FranceWebAsso : C'est Moi, C'est Vous, C'est Nous !

Partagez vos informations dans un monde connecté et continuez à travailler, où que vous soyez, dans les espaces de travail collaboratif E-GLOBALNETWORK

FW-pour-vous-et-avec-vous.gif3.pngGroupe d'intérêts.jpg20161022_092954.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FranceWeb 

Société du Savoir

 

Un univers de possibilités

 

Imaginez un monde dans lequel chaque être humain peut librement obtenir et partager des connaissances. Ceci est notre engagement.

 

FranceWebAsso : C'est Moi, C'est Vous, C'est Nous !

 

C'est notre capital !

Encourager le partage de savoirs, une nouvelle manière d'être au monde et de le voir.

Le Pisciacais, le blog de l'Association France Web

STEFAN RADUCANU.JPGStefan Raducanu et son temps -> " Initiative " est le mot-clé de cette journée

son nouveau monde du travail qui consistera à digérer une information devenue nourriture émotionnelle et cognitive, à traiter en permanence une somme de données toujours plus pléthorique, à gérer le simultanéité et tisser des liens en permanence, à mobiliser dans le cadre de son travail ses amis et les amis de ses amis... Bref, un nouvel état des lieux où l’environnement physique, social et juridique du travail aura totalement transmuté sous l’effet des nouvelles technologies.

L’information et les données ne connaissent pas de barrage, les smartphones traversent les murs, et les réseaux infiltrent les organisations. La transparence devient un dogme et une forme de maelström qui emporte tout sur son passage.

C'est grâce à vos abonnements que vous construirez votre fil d'actualité. Construire un bon fil est au cœur du fonctionnement de FranceWeb. En construisant un fil qui vous reflète ainsi que vos intérêts, vous verrez avec quelle rapidité FranceWeb devient une partie inestimable de votre vie.Merci à tous :)  

Difficile vérité à l'heure de la post-vérité

Sans doute n'y a-t-il pas de question plus prégnante pour les scientifiques que celle de la vérité. Tout chercheur est d'abord mû par une inextinguible soif de connaissances vraies. Comment ne pas imaginer trouver là l'origine de la motivation de chacun d'entre nous, lorsque nous nous sommes engagés dans la voie aride de la recherche ? Dès lors, les falsifications, les tricheries et toutes les entorses à l'intégrité scientifique apparaissent inconcevables, car elles attestent d'un manque de confiance dans la vérité incompatible avec l'idée même de science. Et elles sont coupables parce qu'elles corrompent les chercheurs dans leur quête de vérité ; plus que pour l'indélicatesse vis-à-vis des autres, c'est pour cela qu'on doit les condamner sévèrement.

Au-delà de ce qu'elle a de consubstantiel à l'activité scientifique, la vérité est ardue. Et elle l'est non seulement parce que malaisée à obtenir et complexe, mais aussi parce qu'évanescente. Dès que nous croyons en saisir quelques éclats, de nouvelles zones d'ombre surgissent... Certains le déplorent, parce que cela demande des efforts inouïs, sans véritable achèvement ; d'autres s'en réjouissent, car s'il suffisait de se baisser et de ramasser la connaissance posée devant nous, la recherche et ses labyrinthes n'auraient ni attrait, ni même objet.

La vérité scientifique demande donc toujours à être reconquise, parce qu'elle n'est jamais absolue. De plus, elle n'a aucun caractère d'évidence et elle doit à la fois être vérifiée tout en demeurant réfutable, c'est-à-dire susceptible d'être contredite par une expérience empirique. En même temps, à une époque donnée, elle s'impose avec force arguments après des débats ouverts dans la communauté des savants où tous ceux qui disposent d'éléments de preuves à charge ou à décharge les font valoir. Tout ceci est bien connu et constitue le socle épistémologique de la démarche et de la connaissance scientifiques, une démarche théorisée notamment par le philosophe des sciences autrichien Karl Popper (1902-1994).

Or, à l'heure des tweets, des réseaux sociaux, des informations « alternatives » (fake news) et de la post-vérité, où certains contestent tout ce qui n'est pas conforme à leurs intérêts, où règne la suspicion généralisée, et où le rythme effréné de diffusion d'information paraît incompatible avec le temps de réflexion et d'élaboration patiente nécessaire à l'établissement de la vérité, la posture du scientifique dans l'espace public paraît de plus en plus délicate. En dépit des arguments très solides qu'il a accumulés, il ne saurait plus se présenter comme détenteur d'un savoir absolu. Personne désormais n'admettrait qu'il se drape dans une stature d'autorité semblable à celle des savants au XIXe siècle ou à l'aube du XXe siècle, une époque où la foi dans les bienfaits de la science était quasi universelle. Pour autant, il ne doit pas accepter les manipulations de l'information et les fausses nouvelles qui déforment délibérément l'état des connaissances acquises.

Et nombreux sont les sujets sur lesquels il lui appartient d'apporter ses lumières pour aider à prendre des décisions collectives importantes, que ce soit en matière d'environnement, de transports, de développement technologique ou de santé publique, face à des coalitions d'intérêts qui obscurcissent à dessein la vérité, pour des raisons politiques, doctrinales ou financières.Partout, les scientifiques doivent dénoncer les faux-semblants et alerter lorsqu'ils le jugent nécessaire. Ainsi en va-t-il du climat, de la vaccination et de bien d'autres sujets, comme des prophéties transhumanistes des tenants de la singularité technologique ou de l'utilisation soi-disant sans problème des « ciseaux génétiques », tel CRISPR-Cas9.

Dans ce contexte, la voie demeure étroite, car les chercheurs doivent dire ce qu'ils savent avec franchise, sans fard, et le plus simplement du monde pour être compris de tous, tout en mentionnant les limites actuelles des connaissances. Difficile vérité donc, mais nécessaire vérité aussi, car il y va du devoir moral des scientifiques et de leur honneur.

Jean-Gabriel Ganascia est professeur d'informatique à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6). Il préside le comité d'éthique du CNRS (Comets).


Viewing all articles
Browse latest Browse all 596

Trending Articles