Selon vous, les villes qui réussissent sont-elles celles qui sont les plus attractives et les plus innovantes en terme de tourisme ?
Ce ne sont pas forcément les leaders qui réussissent le plus, ce sont parfois les challengers qui ont plus de « niaque ». Lyon par exemple, est un challenger. Les villes que je considère comme des challengers, ont une stratégie très dynamique et vont attirer vers elles des investisseurs, des visiteurs mais aussi des étudiants, car elles auront compris l’importance d’attirer des jeunes, qui sont un public prescripteur pour les autres générations. Les villes qui réussissent ne sont donc pas celles qui possèdent, à un instant T, toutes les qualités requises pour attirer des visiteurs. C’est un savant mélange d’atouts qu’elles possèdent déjà et d’une volonté réelle d’en avoir des supplémentaires. Il n’y a donc pas que les leaders qui réussissent, bien au contraire. Nous sommes dans un monde très mouvant, et l’héritage du passé ne fait pas de vous un leader. La capacité à vouloir vous améliorer sur tel ou tel point devient de plus en plus importante.
Pour reprendre le cas de Lyon, il y a quelques années encore, la ville n’était pas connue comme une destination touristique majeure. Et pourtant ses décideurs ont réfléchi aux moyens qu’ils devaient se donner pour répondre à cette ambition… Aujourd’hui, Lyon est devenue une destination qui compte.